Introduction

Environ 1/3 des enfants ont des difficultés graphomotrices qui se répercutent tant sur les résultats scolaires, que sur l'estime de soi et la participation sociale. L'apprentissage de la graphomotricité dépend fortement de la qualité de l'enseignement (Santangelo et Graham, 2016). Malgré cela, les enseignants sont peu formés dans le domaine de l'enseignement graphomoteur durant leur formation de base (Lebreque et al., 2013). 

Objectif

L'objectif de l'étude est d'investiguer le sentiment de compétence des enseignants vis à vis de l'enseignement de la graphomotricité, ainsi que de détecter la présence de la graphomotricité dans la programmation pédagogique, avant et après un cours de perfectionnement. 

Méthode

30 enseignants d'école enfantine et 19 enseignants d'école primaire ont participé à un cours de perfectionnement sur l'enseignement de la graphomotricité. Ils ont répondu à un questionnaire avant et après le cours. Les données ont été analysées par SPSS.

Résultats

Avant le perfectionnement, la compétence perçue par les enseignants d'école enfantine était significativement inférieure à celle des enseignants de l'école primaire dans toutes les questions (p<.01). Après le perfectionnement, la compétence perçue par les enseignants d'école enfantine évolue significativement pour les questions : « savoir entraîner les prérequis à l'écriture » (p<.01), «savoir reconnaître les enfants en difficulté » (p<.01) et « savoir aider les enfants en difficulté » (p<.01). Par contre, dans la question « savoir enseigner à écrire », elle reste significativement inférieure à celle des enseignants de l'école primaire.

La compétence perçue par les enseignants d'école primaire évolue peu et a une tendance significative seulement dans la question « savoir comment aider les enfants en difficulté » (p=0.059).

Avant le perfectionnement, l'enseignement de la graphomotricité était moins présent dans la programmation pédagogique des enseignants d'école enfantine (p<.01), mais après une évolution significative (p<.01), les résultats des enseignants des deux niveaux deviennent homogènes. 

Nous avons trouvé une corrélation entre « savoir comment aider les enfants en difficulté » et les deux questions : « entraîner les prérequis à l'écriture » (0,509), et « enseigner à écrire » (0,346).