L'effet de la relation enseignant(e)-élève (REE) sur la réussite scolaire des élèves a fait l'objet de nombreuses études dans les pays anglo-saxons (Drugli, 2013; Fraire et al., 2013; Hamre et Pianta, 2005; Mantzicopoulos, 2003); mais beaucoup moins dans les pays francophones. Aucune étude de ce genre n'a été réalisée au Québec à notre connaissance. Compte tenu de l'importance de l'apprentissage de la lecture-écriture dans la trajectoire de scolarisation, notre étude longitudinale visait à vérifier l'effet de la REE sur les résultats en lecture-écriture de 220 élèves recrutés en maternelle et suivis par la suite jusqu'à la 2e année du primaire. La perception de la qualité de la REE a été évaluée avec le STRS (proximité – conflit – dépendance) (Pianta, 2001) pour les enseignant(e)s et avec le Y-Cats (bien-être – négativité – autonomie) (Manzicopoulos, 2003) pour les élèves, tandis que les connaissances des élèves en lecture-écriture l'ont été avec des épreuves en lecture (conscience phonologique, décodage) et en écriture (production de mots) (Morin, 2008). Nos résultats préliminaires nous permettent de constater que les enseignant(e)s et les élèves évaluent la qualité de la relation sensiblement de la même manière et que la dimension qui exerce t l'effet le plus important sur les résultats scolaire est celle relative à l'autonomie/dépendance des élèves. Ces résultats se distinguent de ceux des chercheurs anglo-saxons qui mettent plutôt l'accent sur l'effet des dimensions Proximité et Conflit.