Dynamique des traitements orthographiques au cours de la copie de mots : analyse des mouvements oculaires et graphomoteurs chez des élèves de CE2 et CM2.
Alban Letanneux  1, 2, *@  , Denis Alamargot  1, 2@  , Marie-France Morin  3@  
1 : Université Paris Est Créteil / ESPE  (UPEC - ESPE)  -  Site web
Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC)
Rue Jean Macé, 94380, Bonneuil sur Marne -  France
2 : Cognitions Humaine et ARTificielle  (CHArT)  -  Site web
Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) : EA4004
Cité des Sciences et de l Industrie, 30 avenue Corentin Cariou, 75019 Paris -  France
3 : Chaire de Recherche sur l'Apprentissage de la Lecture et de l'Ecriture chez le jeune enfant, Université de Sherbrooke  (CREALEC)  -  Site web
2500 Boulevard de l'Université, Sherbrooke, QC J1K 2R1 -  Canada
* : Auteur correspondant

Les études traitant de la relation des traitements graphomoteurs et orthographiques posent la question de l'évolution de leur interaction avec l'âge (Kandel & Perret, 2015). Pour préciser ce point, il a été demandé à deux groupes d'élèves de CE2 et de CM2 de copier 24 mots variant en fréquence et régularité sur une tablette-écran alors que leurs mouvements graphomoteurs et oculaires étaient enregistrés. La durée de latence et de production des copies réussies, ainsi que le nombre de fixations oculaires effectuées sur le modèle durant l'acte d'écriture et/ou lors les pauses ont été enregistrés. 

Les résultats principaux montrent que le traitement orthographique allonge la durée de production (dans le cas de mots rares et irréguliers - Delattre et al., 2006), quel que soit l'âge. L'analyse des mouvements oculaires indique que cet allongement est lié à la consultation du modèle au cours de l'écriture, réalisé en parallèle au tracé. La durée de ces consultations parallèles à l'exécution graphomotrice est plus importante chez les élèves de CE2, ce qui questionne la conception selon laquelle les élèves plus jeunes seraient moins à même d'effectuer des traitements orthographiques parallèles en raison d'une moindre automatisation graphomotrice (Pontart et al., 2013). Des analyses sont en cours afin d'établir une relation entre les compétences graphomotrices mesurées lors de pré-tests et la dynamique de production telle que relevée lors de la tâche de copie pour chacun des groupes. 


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